une journée d'une psychologue clinicienne
jeudi , Journée de crèches
Je travaille ce matin à la crèche en centre ville, une grande bâtisse aménagée en crèche pour une cinquantaine d'enfants, depuis 20ans maintenant.
Comme tous les jeudi matin je consacre ma matinée à la prise de contact avec le personnel, l'observation des enfants, les éventuels rendez vous avec les parents, le plus souvent à leur demande.
Pardois, nous prenons le temps avec la directrice de faire le point, d'échanger des informations concernant les enfants ou les adultes de la crèche;
Depuis deux semaines, c'est difficle, deux absentes parmi le personnel de la même section, la directrice et l'éducatrice sont obligés de faire partie du roulement pour préserver la qualité de l'accueil des enfants, surtout à l'étage des bébés (de 3 mois à 15mois)
Aujourdh'ui ,je suis un peu avec les grands (les 2/3ans), dernière année avant l'école. Ils jouent beaucoup entre eux, échangent , s'imitent, jouent à imiter les adultes au travers des jeux symboliques de papa/maman, de docteur, faire la cuisine. Certains observent plus que d'autres, certains profitent d'un adulte disponible pour s'en approcher et attirer son attention. Importance du langage, de la communication de qualité même avec ces tout petits, comme le décrit si bien Alain Bentolila.
Je découvre dans le cahier de transmissions que mardi unemaman souhaitait me rencontrer pour me faire part des difficultés d'endormissement de sa fille que nous accueillons, et qui dort très bien à la crèche.
La petite fille ne veut pas venir et laisse aller sa mère seule avec moi; elle porte son deuxième enfant des les bras, une petite fille aussi qui s'endormira pendant que l'on parle de sa seur.
H...ne veut pas rester au lit le soir, a toujours eu du mal à s'endormir depusi qu'elle est bébé. Elle a étésouvent malade et donc cela pouvait être une raison pour qu'elle se réveille aussi souvent la nuit. Là, elle a deux ans et continue à faire une colère le soir dèsque la mère ferme la porte, à sa demande et s'éloigne.
La nuit elle hurle et oblige ses parents à se lever et parfois à l'amener dansleur lit afin de ne pas réveiller le bébé.
Bref, une stuation plutôt banale mais inxetricable pour les parents, d'autant plus que en cemoment la mère est seule, le père étant obligé d'aller travailler à Lyon toute la semaine...
Après explication des détails, rien de notable dans l'histoire de cette enfant ne retient mon attention si ce n'est le manque de cadre posé par les parents. On se met d'accord sur un protocole d'action vis àv is de l'enfant, des choses à lui dire, des repères à poser le soir et on refait le point dans quelques temps.
Je passe chez les bébés. L'un des petits, allongé sur le sol, hurle, alors que les adultes sont aoccupés avec d'autres enfants (onze, l'heure des biberons approche , il faut en lever certains, en recoucher d'autres).
Une auxiliaire pense que l'enfant a sommeil et le couche avec des précautions verbales, il continue à hurler, gesticuler malgré son doudou...c'est ainsi ,chaque fois qu'il revient après plusieurs jours d'absence, il a 7mois.il faudra un bon quart d'heure pour q u'il se calme. je me propose d'essayer le le calmer pour lui permettre de s'endormir. L'auxiliaire revient, me demande de porter un bébé et s'en charge.
Je dois partir, je travaille dans une deuxième crèche le jeudi après-midi.
J'y travaille depuis plusieurs années, petit à petit, un rythme a été trouvé ensemble, dans un collaboration étroite avec la directrice et ....les élus de la mairie, puisque c'est la mairie qui me rénumère.
Je suis toujours bien accueillie dans ces équipes, et j'ai d'ailleurs du plaisir à y travailler.
Je rentre chez moi, le temps de me faire un déjeuner frugale, de m'occuper de mon chien. Il est temps de prendre la voiture, il faut une demi heure pour aller dans cette crèche en voiture où j 'anime une réunion hebdomadaire avec les membres de l'équipe.
Aujourd'hui la discussion porte sur deux sujets: la question du bisou à la crèche: les adultes doivent ils faire un bisou à l'enfant pour dire au revoir à l'enfant....quand les parents le demandent? Il est intéressant de constater que la questin les dérangent moins quand en journée spontanément elles reconnaissent embrasser certains enfants...ce comportement est-il en fait professionnel? quelle est l'attitude professionnelle juste quand on travaille en crèche? L'enfant a til tant besoin de bisou ou n'est cepas l'adulte qui se fait plaisir d'abord?....désaccord avec certaines qui confondent besoin et envie, les leurs et ceux de l'enfant. Or, toute action professionnelle en crèche doit êter faite "dans l'intérêt de l'enfant"...silence oudérision de certaines autres...
On ne décide rien à l'issue de cette discussion, la directrice avisera s'il faut décider d'une attitudecommune, de ce quil faut dire aux parents qui pourraient croire, pour certains, qu'il svont dicter leur conduite aux professionnelles qui accueillent leur enfant à la crèche.
Il est ensuite question d'une enfant qui pleure beaucoup. Lors des échanges j'entends que c'est un premier enfant,qui a tendance à s'isoler, qui sait jouer seul et dont la mère a fait deux fausses couches en 6 mois....la question est de savoir si une explication a été proposée à l'enfant. on sait à quel point le non sens, les non dits, affectent les enfants, quelque soit leur âge. Les parents ne veulent pas rencontrer la psychologue, la mère banalise quand on évoque le mal-être de son enfant, le père semble en soufrance depuis la rentrée, mais rien ne se dit...
Après tout pourquoi ne pas tenter de donner du sens à l'enfant sans rentrer dans les détails. Cela pourrait être fait par la référente. On se décide sur les mots à poser pour aider l'enfant à comprendre ce qui se passe chez lui , puisque les parents se taisent, sans donner de détails; L'enfant sait déjà,il a sans doute ressenti la tristesse qui perdure qui sa mère, il a juste besoin que l'adulte donne de la forme par des mots au ressenti q'uil porte en lui.
On en reparle la prochaine fois pour évaluer les effets de cette action.
Je dois me dépêcher pour arriver à la crèche centrale où des parents m'attendent. j'ai un rendez-vous avec eux concernant leur petite fille de un an qui se réveille toutes les nuits...peut on parler de cauchemards? j'observe pendant l'entretien que cette enfant pleure souvent et s'arrête aussitôt dans les bras de ses parents; Elle joue très peu seule, comme d'autres le feraient pendant que les parents discutent.
Je questionne dsicrètement la mère sur la nature dela relation qu'elle avait avec sa mère. J'ai l'impression quil y a là quelque chose à mettre en,lien avec la nature de la relation mère/fille actuelle, deuxième fille elle-aussi.
Prise de conscience dela mère, serait--ce une bonnne piste? la petite se manifeste à moi, me regarde pleure quand je formule certaines choses, je la remercie de se manifester ainsi. J'invite les parents à voir à leur façon comment l'aider à s'autonomiser dans la journée en pensant quil y aura des effets sur les nuits.
Les parents semblent satisfaits de l'entretien, la petite aussi, elle me sourit et me fait "aurevoir" de la main spontanément. On prévoit de se revoir si nécessaire. Souvent, un entretien suffit à la crèche, comme en a témoigné récemment un parent lors d'une réunion de parents, pour un trouble du sommeil aussi chez son bébé.
Je repasse au bureau pour préciser le planning de mes prochains passages et en aviser la directrice.
Je rentre chez moi. Avec un peu de chance j'aurai le temps de voir un peu ma fille avant ma consultation de fin de journée (je consulte aussi chez moi )En effet, elle est avec son amie, devoirs, ordinateur (maman, tu me prêtes ton ordi?.....) échanges rapides. Je travaille un peu sur l'ordianteur avant de lui céder la place et d'accueillir ma patiente...
19H30 la journée de travail est ponctuée par le dîner
Après, Il faudra continuer à préparer sur l'ordinateur les journées de formation de la semaine prochaine à propos du Multiaccueil...
Je travaille ce matin à la crèche en centre ville, une grande bâtisse aménagée en crèche pour une cinquantaine d'enfants, depuis 20ans maintenant.
Comme tous les jeudi matin je consacre ma matinée à la prise de contact avec le personnel, l'observation des enfants, les éventuels rendez vous avec les parents, le plus souvent à leur demande.
Pardois, nous prenons le temps avec la directrice de faire le point, d'échanger des informations concernant les enfants ou les adultes de la crèche;
Depuis deux semaines, c'est difficle, deux absentes parmi le personnel de la même section, la directrice et l'éducatrice sont obligés de faire partie du roulement pour préserver la qualité de l'accueil des enfants, surtout à l'étage des bébés (de 3 mois à 15mois)
Aujourdh'ui ,je suis un peu avec les grands (les 2/3ans), dernière année avant l'école. Ils jouent beaucoup entre eux, échangent , s'imitent, jouent à imiter les adultes au travers des jeux symboliques de papa/maman, de docteur, faire la cuisine. Certains observent plus que d'autres, certains profitent d'un adulte disponible pour s'en approcher et attirer son attention. Importance du langage, de la communication de qualité même avec ces tout petits, comme le décrit si bien Alain Bentolila.
Je découvre dans le cahier de transmissions que mardi unemaman souhaitait me rencontrer pour me faire part des difficultés d'endormissement de sa fille que nous accueillons, et qui dort très bien à la crèche.
La petite fille ne veut pas venir et laisse aller sa mère seule avec moi; elle porte son deuxième enfant des les bras, une petite fille aussi qui s'endormira pendant que l'on parle de sa seur.
H...ne veut pas rester au lit le soir, a toujours eu du mal à s'endormir depusi qu'elle est bébé. Elle a étésouvent malade et donc cela pouvait être une raison pour qu'elle se réveille aussi souvent la nuit. Là, elle a deux ans et continue à faire une colère le soir dèsque la mère ferme la porte, à sa demande et s'éloigne.
La nuit elle hurle et oblige ses parents à se lever et parfois à l'amener dansleur lit afin de ne pas réveiller le bébé.
Bref, une stuation plutôt banale mais inxetricable pour les parents, d'autant plus que en cemoment la mère est seule, le père étant obligé d'aller travailler à Lyon toute la semaine...
Après explication des détails, rien de notable dans l'histoire de cette enfant ne retient mon attention si ce n'est le manque de cadre posé par les parents. On se met d'accord sur un protocole d'action vis àv is de l'enfant, des choses à lui dire, des repères à poser le soir et on refait le point dans quelques temps.
Je passe chez les bébés. L'un des petits, allongé sur le sol, hurle, alors que les adultes sont aoccupés avec d'autres enfants (onze, l'heure des biberons approche , il faut en lever certains, en recoucher d'autres).
Une auxiliaire pense que l'enfant a sommeil et le couche avec des précautions verbales, il continue à hurler, gesticuler malgré son doudou...c'est ainsi ,chaque fois qu'il revient après plusieurs jours d'absence, il a 7mois.il faudra un bon quart d'heure pour q u'il se calme. je me propose d'essayer le le calmer pour lui permettre de s'endormir. L'auxiliaire revient, me demande de porter un bébé et s'en charge.
Je dois partir, je travaille dans une deuxième crèche le jeudi après-midi.
J'y travaille depuis plusieurs années, petit à petit, un rythme a été trouvé ensemble, dans un collaboration étroite avec la directrice et ....les élus de la mairie, puisque c'est la mairie qui me rénumère.
Je suis toujours bien accueillie dans ces équipes, et j'ai d'ailleurs du plaisir à y travailler.
Je rentre chez moi, le temps de me faire un déjeuner frugale, de m'occuper de mon chien. Il est temps de prendre la voiture, il faut une demi heure pour aller dans cette crèche en voiture où j 'anime une réunion hebdomadaire avec les membres de l'équipe.
Aujourd'hui la discussion porte sur deux sujets: la question du bisou à la crèche: les adultes doivent ils faire un bisou à l'enfant pour dire au revoir à l'enfant....quand les parents le demandent? Il est intéressant de constater que la questin les dérangent moins quand en journée spontanément elles reconnaissent embrasser certains enfants...ce comportement est-il en fait professionnel? quelle est l'attitude professionnelle juste quand on travaille en crèche? L'enfant a til tant besoin de bisou ou n'est cepas l'adulte qui se fait plaisir d'abord?....désaccord avec certaines qui confondent besoin et envie, les leurs et ceux de l'enfant. Or, toute action professionnelle en crèche doit êter faite "dans l'intérêt de l'enfant"...silence oudérision de certaines autres...
On ne décide rien à l'issue de cette discussion, la directrice avisera s'il faut décider d'une attitudecommune, de ce quil faut dire aux parents qui pourraient croire, pour certains, qu'il svont dicter leur conduite aux professionnelles qui accueillent leur enfant à la crèche.
Il est ensuite question d'une enfant qui pleure beaucoup. Lors des échanges j'entends que c'est un premier enfant,qui a tendance à s'isoler, qui sait jouer seul et dont la mère a fait deux fausses couches en 6 mois....la question est de savoir si une explication a été proposée à l'enfant. on sait à quel point le non sens, les non dits, affectent les enfants, quelque soit leur âge. Les parents ne veulent pas rencontrer la psychologue, la mère banalise quand on évoque le mal-être de son enfant, le père semble en soufrance depuis la rentrée, mais rien ne se dit...
Après tout pourquoi ne pas tenter de donner du sens à l'enfant sans rentrer dans les détails. Cela pourrait être fait par la référente. On se décide sur les mots à poser pour aider l'enfant à comprendre ce qui se passe chez lui , puisque les parents se taisent, sans donner de détails; L'enfant sait déjà,il a sans doute ressenti la tristesse qui perdure qui sa mère, il a juste besoin que l'adulte donne de la forme par des mots au ressenti q'uil porte en lui.
On en reparle la prochaine fois pour évaluer les effets de cette action.
Je dois me dépêcher pour arriver à la crèche centrale où des parents m'attendent. j'ai un rendez-vous avec eux concernant leur petite fille de un an qui se réveille toutes les nuits...peut on parler de cauchemards? j'observe pendant l'entretien que cette enfant pleure souvent et s'arrête aussitôt dans les bras de ses parents; Elle joue très peu seule, comme d'autres le feraient pendant que les parents discutent.
Je questionne dsicrètement la mère sur la nature dela relation qu'elle avait avec sa mère. J'ai l'impression quil y a là quelque chose à mettre en,lien avec la nature de la relation mère/fille actuelle, deuxième fille elle-aussi.
Prise de conscience dela mère, serait--ce une bonnne piste? la petite se manifeste à moi, me regarde pleure quand je formule certaines choses, je la remercie de se manifester ainsi. J'invite les parents à voir à leur façon comment l'aider à s'autonomiser dans la journée en pensant quil y aura des effets sur les nuits.
Les parents semblent satisfaits de l'entretien, la petite aussi, elle me sourit et me fait "aurevoir" de la main spontanément. On prévoit de se revoir si nécessaire. Souvent, un entretien suffit à la crèche, comme en a témoigné récemment un parent lors d'une réunion de parents, pour un trouble du sommeil aussi chez son bébé.
Je repasse au bureau pour préciser le planning de mes prochains passages et en aviser la directrice.
Je rentre chez moi. Avec un peu de chance j'aurai le temps de voir un peu ma fille avant ma consultation de fin de journée (je consulte aussi chez moi )En effet, elle est avec son amie, devoirs, ordinateur (maman, tu me prêtes ton ordi?.....) échanges rapides. Je travaille un peu sur l'ordianteur avant de lui céder la place et d'accueillir ma patiente...
19H30 la journée de travail est ponctuée par le dîner
Après, Il faudra continuer à préparer sur l'ordinateur les journées de formation de la semaine prochaine à propos du Multiaccueil...